Nous sommes infirmières, aides-soignantes, auxiliaires, agents de service,… Nous sommes les héritières de Florence Nightingale. Cette femme a mené un combat admirable pour l’essor de la professionnalisation de nos métiers à l’hôpital.
Pour autant, nous ne sommes plus des nonnes. Les vœux de pauvreté, de chasteté ou d’obéissance, aussi respectables qu’ils puissent être dans le monde religieux ne sont plus d’actualité dans nos professions et notre société actuelle.
Comme bien d’autres emplois au service du handicap, des âges extrêmes, que cela soit à domicile, dans des structures de soins ou à l’hôpital, ils sont exercés à 80% par des femmes. Aujourd’hui ces métiers très majoritairement féminins nécessaires à la vie de la population ne sont ni valorisés ni entendus à juste titre par nos dirigeants.
En travaillant aux urgences, nous sommes confrontées quotidiennement aux atteintes des droits des femmes, victimes de violences sociales ou familiales.
Malgré nos conditions de travail volontairement sabotées par nos dirigeants, nous sommes fières de participer à la vie de la population en prenant soin de chacun quelque-soit son statut, son origine ou sa religion
C’est parce que nous avons à cœur nos professions et le système de santé que nous avons décidé de relever la tête et créer le Collectif Inter-Urgences en 2019. Cette prise de parole nous permet de confirmer que nous sommes toujours dans la lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail, que la santé reste un bien commun. Nous ne laisserons pas notre expertise et notre parole bafouées sous prétexte que nos professions sont à consonance féminine.
C’est pourquoi le collectif inter-urgences s’associe aujourd’hui au mouvement «Debout les Femmes ». C’est tous ensemble que notre voix aura du pouvoir.
Prise de parole prévue par le CIU pour l’évènement « pas de présidentielle sans les essentielles », Place de la République, PARIS, 5 mars 2022
Je déplore cette référence à Florence Nightingale. Il serait temps que l’on arrête de nous référer à elle. Elle est la source de nos malheurs ! Je vous conseille le livre Sorcières, sages-femmes et infirmières qui devrait être lu par tous les soignants. Florence c’est avant tout une femme issue d’une famille riche, et le soins aux malades a été surtout une façon pour une femme de son rang d’avoir une occupation digne. N’oublions pas la chasse aux sorcières qui a tuée plus d’un millions de femmes et sage femmes qui détenaient les savoirs pour guérir.les hommes ont pu ainsi s’accaparer la médecine et avec la complicité de l’église ! Notre chère Florence a juste inventée une profession qui permettaient de transposer l’image de la femme idéale de la maison à l’hôpital ! »Leur formation était axée sur le développement de la personnalité plutôt que sur les capacités. Le produit fini, l’infirmière à l’image de Nightingale était la femme idéale, transposée de la maison à l’hôpital et dispensée de toute responsabilité reproductive. Pour le médecin, elle représentait toutes les vertus d’obéissance propres à l’épouse. Pour le patient, elle était à l’image de la dévotion maternelle. Pour les autres employés de l’hôpital, elle représentait la ferme et douce discipline d’une gouvernante, habituée aux travaux domestiques. »
Un peu facile…. Il faut remettre Florence Nightingale dans le contexte de son époque…
J’ai rendu ma blouse et j’en suis bien contente…. l’esprit conditionné et très étroit du personnel de santé est aussi la cause de vos nombreux problèmes…