De héros à bouc émissaires, le retour

Aujourd’hui le gouvernement continue de fustiger les soignants, en les stigmatisant comme vecteurs du virus de la covid-19 et tente de les “menacer” d’une vaccination obligatoire. Le temps des applaudissements est bien révolu.

Le Collectif Inter-Urgences ne peut pas rester silencieux

En ce début d’été, une enquête révèle que 72% de Français sont favorables à la vaccination obligatoire des soignants alors que seuls 50% d’entre eux sont vaccinés. A ce jour 70% des soignants sont pourtant vaccinés.


Nous souhaitons rappeler à tous, personnels soignants et non soignants, l’importance de la
vaccination. Le ralentissement des hospitalisations pour cas graves en est la preuve.


Pointer du doigt les soignants, alors qu’ils ont fait preuve d’ingéniosité depuis le début de la pandémie, face aux discours controversés du gouvernement quand les masques étaient comptés et que les protections n’étaient que sacs poubelle, semble être la seule solution. Rappelons que ces “héros” se sont fait contaminer sur leur lieu d’exercice, ils ont dû continuer à travailler par manque d’effectifs sans être reconnus en maladie professionnelle.


Jamais, le gouvernement n’a pris ses responsabilités. Identifier le soignant comme bouc émissaire est dans l’intérêt du gouvernement pour créer une scission dans l’adhésion de la population envers les professionnels de la santé. Diviser pour mieux régner, tout en entretenant un climat de peur d’une potentielle quatrième vague, semble être le mot d’ordre de nos dirigeants. Cette stratégie est bien connue dans la gouvernance du système de santé Français par les soignants.


Rendre le vaccin obligatoire pour les soignants souligne l’échec de l’exécutif sur la communication de la vaccination et la gestion de cette crise sanitaire.

Alors que nous maintenons nos efforts, nous alertons sur nos craintes à envisager la vaccination obligatoire des soignants. L’accélération de leurs départs des structures hospitalières est bien réelle et risque de s’amplifier avec de telles directives. Nos conditions d’exercice ne cessent d’empirer, les fermetures de lits se poursuivent et le manque d’attractivité entraînent maintenant les établissements de santé à mener des job-dating… Malgré tout, nous continuerons de défendre un accès aux soins de qualité pour tous, pendant que l’exécutif continue de creuser le fossé de confiance avec les soignants.


Nous respectons le choix de chacun sur la vaccination. Le Collectif Inter-Urgences est opposé à la vaccination obligatoire.

Le Collectif Inter-Urgences

Médecin photo créé par freepik – fr.freepik.com

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